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Trouver facilement un plan de dissertation

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Trouver facilement un plan de dissertation

Dans cet article, je te montre comment trouver facilement un plan de dissertation avec une méthode simple (qui sert en philosophie, mais aussi dans les autres matières) et je te présente les 7 types de plans.

Le plan d’une dissertation est la structure de l’argumentation. Tu dois l’élaborer avec soin au brouillon avant de pouvoir rédiger la dissertation au propre.

Je ne vais pas parler de ce qu’on appelle le « plan détaillé » (introduction, grandes parties, arguments, références), mais seulement des grandes parties du développement (grand I, grand II, etc.).

Pourquoi le plan est-il si important en dissertation ?

Parce que la dissertation est un exercice qui sert à résoudre un problème intellectuel. Or, l’ordre est un facteur primordial de la qualité de la réflexion, de sa pertinence et de sa rigueur. Autrement dit, le plan de ta dissertation reflète l’ordre de ta pensée.

Toute dissertation sans plan… n’est pas une dissertation, et toute dissertation avec un mauvais plan… est forcément ratée.

Un mauvais plan vaut mieux que pas de plan du tout.
— Peter Thiel, Zero to One

Réussir le plan est donc crucial pour réussir la dissertation.

Lis attentivement cet article, et tu sauras comment trouver facilement un bon plan de dissertation. Si tu as des questions, pose-les-moi dans les commentaires et j’y répondrai sans faute.

Comment faire un plan de dissertation réussi ?

La dissertation n’est pas un exercice de mathématiques : il n’existe pas une seule et unique manière de résoudre le problème intellectuel ; c’est pourquoi tu peux construire ton argumentation de diverses manières.

Le jury n’attend pas de plan type. L’argumentation peut en effet prendre diverses configurations.
— Rapport du jury de de français, Polytechnique 2018

Le correcteur n’attend pas un plan précis de ta part, il veut seulement que ton plan présente certaines qualités. Il s’agit de qualités de fond, mais la forme joue bien sûr aussi un rôle pour les mettre en évidence.

Un plan de dissertation réussi présente 4 qualités :

  1. la pertinence : il répond précisément à la problématique ;
  2. la fluidité : ses parties sont articulées logiquement ;
  3. la progressivité : son mouvement reflète l’avancée de la réflexion ;
  4. la cohérence : ses éléments ne se contredisent pas et forment un tout.

Je te donne des exemples dans la suite de l’article.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron, donc les plans de tes dissertations seront meilleurs avec l’entraînement et l’expérience. Sache aussi que le plan convenable qui fait l’affaire vaut mieux que le plan « parfait » que tu ne trouves pas dans les temps.

Combien de parties comporte un plan de dissertation ?

Un plan de dissertation comporte entre 2 et 4 parties.

Cela dépend :

  • de la matière : la dissertation de philosophie comporte généralement 3 parties, tandis que d’autres matières, comme l’histoire, se prêtent mieux à un plan en 2 parties ;
  • de l’épreuve : certains examens ou concours exigent traditionnellement un plan en 2 parties (Sciences-Po), d’autres en 3 parties (la dissertation de philosophie du Bac, les concours des grandes écoles), ou encore en 4 parties[1] (concours administratifs) ;
  • du sujet : le libellé impose parfois de construire l’argumentation d’une certaine manière (c’est fait pour aider l’élève) ;
  • de ton inspiration : mieux vaut un solide plan en 2 parties plutôt qu’un plan en 3 parties avec un grand III indigent.

Comment décider du nombre de parties nécessaires ?

Pour faire simple, suis la convention de la matière ou de l’épreuve. Tu la connaîtras en demandant à ton prof ou en lisant des bonnes copies.

Tu peux exceptionnellement retirer une grande partie – c’est-à-dire faire un plan en 2 parties plutôt qu’en 3, ou bien un plan en 3 parties plutôt qu’en 4 – si et seulement si a) tu n’arrives pas à trouver une dernière partie et b) tu es pris(e) par le temps.

Ma technique pour trouver facilement le plan de dissertation

Le point de départ de ma méthode est la relation entre le plan et la problématique : la problématique est la question, le plan la réponse.

Une problématique est la mise en tension de l’esprit par dévoilement d’une logique mise en œuvre dans le plan.
— Rapport du jury de français, ENS 2018

Les grandes parties du plan de ta dissertation sont tes éléments de réponse au problème intellectuel posé par la problématique.

Ces éléments doivent être généraux – une grande partie est une idée générale – et pertinents – ils répondent précisément à la question posée à la fin de l’introduction, la problématique (sinon c’est le hors-sujet).

Comment trouver les grandes parties sans se prendre la tête ?

J’utilise la technique du dialogue imaginaire.

Imagine qu’on te pose, en situation réelle, la question de la problématique, et essaie de répondre avec des idées générales et pertinentes (qui sont potentiellement tes grandes parties).

Voici ce que ça doit donner dans ton esprit :

PERSONNE IMAGINAIRE. – Dans quelle mesure… ? [problématique]

TOI. – On pourrait répondre que… [idée générale pertinente]

PERSONNE IMAGINAIRE. – Mmm d’accord. C’est tout ?

TOI. – On pourrait aussi répondre que… [idée générale pertinente]

etc.

Si tu as trop d’idées générales – ce qui est un « problème de riche » – alors tu dois :

  • élire celles que tu juges les plus pertinentes et les plus importantes ;
  • et/ou en fusionner certaines.

C’est à toi de décider au cas par cas, et plus tu t’entraînes, meilleures seront tes décisions.

Une fois que tu as le nombre d’idées générales requis, il ne reste plus qu’à a) les classer par ordre d’évidence décroissante (de la plus évidente à la moins évidente) afin que ton plan reflète la progression de ta réflexion ; puis b) à les articuler logiquement.

Exemple de plan de dissertation avec le sujet de philosophie « La philosophie se réduit-elle à la préparation à la mort ? » :

Ma problématique est « La philosophie peut-elle se réduire à la préparation à la mort ? ».

J’imagine qu’on me pose la question :

  • on pourrait tout d’abord répondre que l’équivalence suggérée par l’énoncé entre la philosophie et l’apprentissage de la mort semble réductrice, parce que la « surface intellectuelle » de la philosophie paraît bien plus large (c’est le point de départ de ma réflexion) ;
  • mais on pourrait aussi répondre que l’activité philosophique visait à l’origine (dans l’Antiquité, notamment) une sagesse existentielle permettant de dominer les passions, en particulier la peur de la mort ;
  • on peut finalement répondre que le sens de la philosophie et le contenu de l’activité philosophique ont évolué et se sont enrichis depuis les origines, oscillant entre l’éloignement et le rappel de leur rapport à la mort.

Mon plan de dissertation serait donc : « Si la réflexion philosophique semble de prime abord embrasser un champ bien plus large que le seul thème de la préparation à la mort (I), celui-ci apparaît cependant fondamental dans la sagesse existentielle que s’efforçaient d’atteindre les premiers philosophes (II), ce qui révèle l’évolution du sens et du contenu de l’activité philosophique jusqu’à l’époque contemporaine (III). ».

Je te montre comment formuler le plan de dissertation pour l’annoncer à la fin de l’introduction dans mon article « Rédiger facilement l’introduction de la dissertation ».

Maintenant que tu connais les qualités d’un bon plan, le nombre de parties qu’il peut comporter, ainsi que ma technique pour trouver les grandes parties, je te présente les 7 types de plans possibles dans la tradition française de la dissertation.

Le plan de dissertation « critique »

Le plan dit « critique » comporte deux parties dont les idées générales s’opposent. En clair, le grand I défend la thèse, et le grand II l’antithèse.

On l’utilise au lycée et pour les épreuves courtes (notamment les oraux) dans le supérieur, mais il ne faut pas le confondre avec les plans en 4 parties (I.A., I.B., II.A., II.B.).

Issue historiquement des « discours doubles » des sophistes, sa logique intellectuelle relève de l’alternance du jugement pratiquée par les sceptiques. L’idée sous-jacente est qu’il faut, par humilité et par méfiance à l’égard de la raison humaine, se plonger sincèrement et successivement dans les deux points de vue opposés qui prévalent sur une question.

Le plan de dissertation « critique » est le plus simple qui soit. Il facilite l’équilibre des parties et favorise la lecture du développement.

Mais il comporte aussi un risque : le correcteur peut suspecter l’élève de choisir la facilité et de ne pas traiter tous les aspects du sujet.

Exemple de plan critique avec le sujet de philosophie « Peut-on se libérer de sa culture ? » (Bac S 2017) : « Si la culture détermine la manière dont l’individu s’insère dans le monde (I), il semble toutefois capable de s’en émanciper (II) ».

L’épreuve de philosophie du Bac est cependant plus propice aux plans en trois parties, tout particulièrement le plan dit « dialectique ».

Le plan de dissertation « dialectique »

Rencontré par tous les élèves de terminale en philosophie, le plan dialectique comprend trois parties : une thèse, une antithèse, et un dépassement.

L’expression « thèse-antithèse-synthèse » est trompeuse, parce que le grand III ne consiste pas à mélanger le grand I et le grand II. Sur le fond, ce n’est pas parce qu’il existe deux positions opposées sur une question que la vérité se situe forcément au milieu, dans une sorte de conciliation molle. Et sur le plan pratique, la consigne est trop vague, si bien que le résultat est souvent pénible à lire pour le correcteur (puisque la dernière partie répète les précédentes).

La logique intellectuelle de ce plan est, comme son nom l’indique, celle de la dialectique. Issue du grec ancien dialegein, qui signifie « parler, échanger », la dialectique désigne en philosophie le mouvement de la pensée qui oppose des positions afin de les dépasser.

Ainsi, la 3ème partie de la dissertation doit non pas reprendre des éléments des deux premières, mais avancer des éléments de réponse nouveaux, qui ont émergé grâce à la réflexion menée dans les deux premiers moments du développement.

Le plan dialectique est de loin le plus utile et le plus flexible. Il est particulièrement efficace en philosophie et en culture générale, mais il peut servir dans toutes les matières. Son inconvénient principal est la difficulté à trouver la troisième partie, qui crée souvent un déséquilibre dans la copie (un grand III moins pertinent et moins long).

Comment trouver la troisième partie ?

Il n’existe pas de formule magique, il faut juste satisfaire à plusieurs critères :

  • l’idée générale du grand III découle de celles des grands I et II, et elle les « dépasse » (c’est une idée plus profonde) ;
  • elle répond toujours à la problématique (elle n’est pas hors sujet) ;
  • le grand III est connecté logiquement, sur le fond et la forme, aux grands I et II.

Le sujet de philosophie « Peut-on se libérer de sa culture ? » (Bac S 2017) pouvait également être traité avec un plan dialectique : « Si la culture détermine la manière dont l’individu s’insère dans le monde (I), il est toutefois capable de s’en émanciper (II), et il peut même, en prenant conscience qu’il en est acteur, la transformer (III). ».

Le plan dialectique au sens strict doit forcément commencer par une opposition ; mais dans la pratique, le lien d’opposition peut relier le grand II et le grand III, tant que les trois parties sont structurées par des liens logiques (opposition, cause, conséquence, addition, illustration) qui mettent en évidence la progressivité de la réflexion.

Le plan de dissertation « analytique »

Utilisé (notamment) dans les classes préparatoires aux grandes écoles, le plan analytique comporte 3 parties explicitement dirigées vers la résolution d’un problème.

Il existe en 2 versions :

  1. Aspects
  2. Causes
  3. Conséquences

Ou bien :

  1. Aspects
  2. Causes
  3. Solutions

Il est également possible de combiner les 2 versions dans un plan en 4 parties :

  1. Aspects
  2. Causes
  3. Conséquences
  4. Solutions

La logique intellectuelle de ce plan provient de la méthode médicale antique : 1° diagnostic (les aspects et les causes), 2° pronostic (les conséquences probables), et 3° thérapeutique (les solutions, ou remèdes). Le médecin constate d’abord les symptômes de la maladie ; il en induit les causes probables ; il fait des hypothèses concernant l’évolution du mal ; enfin, il prescrit des remèdes au patient.

Le plan analytique a 2 avantages : 1° il est facile à appliquer, et 2° sa logique est transparente pour le correcteur.

Ses inconvénients sont que le sujet ne s’y prête pas forcément (en particulier s’il n’est pas présenté comme un problème) et qu’il [le plan analytique] est moins adapté à une formulation littéraire (il n’est pas toujours facile de trouver des alternatives élégantes aux mots « aspects », « causes », « conséquences », et « solutions » qui peuvent sonner trop mécaniques à l’oreille du correcteur).

Exemple de plan analytique avec un sujet d’histoire/économie assez classique sur la mondialisation[2] :

  1. Les aspects la mondialisation : flux de marchandises, de capitaux, et d’hommes
  2. Les causes de la mondialisation : progrès techniques, réglementations, etc.
  3. Les effets de la mondialisation : croissance économique, inégalités, interpénétration des cultures, résurgence des nationalismes, etc.

Le plan analytique est utile dans les épreuves courtes, comme les interrogations orales (les colles en prépa), parce qu’il est prêt à l’emploi.

Le plan de dissertation « thématique »

Le plan thématique comporte généralement trois parties : thème 1, thème 2, thème 3.

Sa logique intellectuelle est la spécialisation, dans la mesure où chaque grande partie se concentre sur une perspective précise et interdit d’en sortir.

Le plan thématique favorise la cohérence interne des grandes parties, c’est-à-dire qu’il est plus facile de sélectionner les arguments et les références pertinents – il suffit de se demander s’ils sont en rapport avec le thème de la partie.

Il présente cependant plusieurs inconvénients :

  • peu de sujets s’y prêtent bien ;
  • les thèmes à retenir ne sont pas forcément évidents ;
  • certains sont plus fertiles que d’autres pour l’argumentation ;
  • il est plus difficile de justifier l’ordre des grandes parties.

Exemple de plan thématique avec un sujet d’histoire/économie assez classique sur la mondialisation :

  1. La mondialisation de l’économie productive
  2. La mondialisation financière
  3. La mondialisation culturelle

Il est également possible de réintroduire une structure analytique (aspects, causes, conséquences/solutions) à l’intérieur de chaque grande partie.

Personnellement, je ne suis pas fan du plan thématique parce que je le trouve plus difficile à utiliser.

Le plan de dissertation « thématico-analytique »

Comme son nom l’indique, ce plan combine les plans thématique et analytique.

Chaque grande partie cible un thème précis, lequel correspond en même temps à une étape de la résolution d’un problème (aspects, causes, conséquences/solutions).

Ce plan est de mon cru (j’ai aussi choisi le nom), car je l’utilisais quasi systématiquement – après l’avoir élaboré progressivement par la pratique – pour les oraux de langue en Prépa HEC.

Étant donné l’actualité et la dimension économique de la majorité des sujets que j’avais à commenter, je suis arrivé à la structure suivante :

  1. Les symptômes sociaux du problème
  2. Ses racines économiques
  3. Les solutions politiques envisageables

La 1ère partie décrit les aspects de la question en se focalisant sur la dimension sociale ; la 2ème en extirpe les causes en ciblant les facteurs économiques ; la dernière évoque les remèdes potentiels qui sont de nature politique.

La logique intellectuelle du plan thématico-analytique est marxiste, dans la mesure où Marx a imposé l’idée que la réalité sociale résulte quasi intégralement de l’interaction de forces économiques, et que le politique réagit avec un temps de retard.

Les avantages de ce plan sont qu’il est, comme le plan analytique, prêt à l’emploi, et qu’il combine les 3 dimensions fondamentales de l’actualité (social, économique, politique) telle que la présentent les grands médias.

Ses inconvénients sont qu’il convient surtout pour des sujets d’histoire, d’économie, ou d’actualité, et que la grille de lecture marxiste peut sembler réductrice.

Exemple de plan thématico-analytique avec un sujet sur la hausse du prix du pétrole :

  1. Les conséquences sociales du phénomène
  2. Ses causes économiques
  3. Les mesures politiques susceptibles d’y remédier

Le plan thématico-analytique est imparfait en raison des limites du découpage social-économique-politique. Pour autant, il peut se révéler utile lors d’une épreuve de quelques dizaines de minutes où tu n’as pas le temps d’analyser le sujet en profondeur.

Le plan de dissertation « chronologique »

Le plan chronologique comporte en général trois parties qui relatent des périodes historiques successives.

Tu l’utiliseras principalement dans les disciplines historiques : histoire (tout court), histoire contemporaine, histoire économique, histoire des idées, etc.

La logique intellectuelle de ce plan est celle de la narration. La manière la plus simple de raconter une histoire est de commencer par les faits les plus anciens et de suivre l’écoulement du temps. On peut bien commencer par la fin pour créer du suspense, mais une dissertation d’histoire ne prend pas de libertés avec la chronologie.

Les avantages du plan chronologique sont sa simplicité, sa transparence pour le correcteur, et la facilité à mobiliser des connaissances dans le développement de la dissertation.

Ses inconvénients sont qu’il convient à peu de sujets ; que le découpage des périodes historiques ne va pas toujours de soi ; et qu’il tend à pousser au recrachage du cours au détriment d’une authentique réflexion.

Exemple de plan chronologique avec le sujet d’histoire économique « L’entreprise peut-elle se passer de l’entrepreneur ? » (HEC 2017) :

« Si l’entreprise semblait reposer sur l’entrepreneur lors des premières révolutions industrielles (I), elle a pu ensuite davantage s’en passer, en se bureaucratisant, au profit des managers (II), jusqu’à ce qu’il reprenne un rôle de premier plan lors de la troisième révolution industrielle (III). »

Remarque : ce plan a la particularité d’être à la fois chronologique et dialectique. En effet, les grandes parties sont articulées par des liens d’opposition (la position de chacune est un renversement de celle de la précédente), et chacune correspond en même temps à une période historique (les deux premières révolutions industrielles pour le grand I, la période menant jusqu’à la troisième pour le grand II, et enfin la troisième révolution industrielle pour le grand III).

Le plan de dissertation « ENA »

Je me suis familiarisé en Prep’ENA[3] avec un type de plan assez particulier que j’appelle du coup « plan ENA » (faute de mieux).

Il s’agit d’un plan en 4 parties (I.A., I.B., II.A., II.B.) :

  1. Rappel des faits essentiels
  2. Mise en balance des théories pertinentes
  3. Bilan des solutions mises en œuvre
  4. Pistes de solutions futures

Sa logique intellectuelle est celle de l’action publique. Ce serait un peu la manière dont raisonne spontanément un haut fonctionnaire français qui s’attelle à un problème précis. Ce formatage (bénéfique de mon point de vue) est la marque d’une intelligence ordonnée et pragmatique, capable de faire des allers-retours entre la théorie et le réel.

Ce plan de dissertation est prêt à l’emploi et il combine efficacement différents niveaux de connaissance (faits, statistiques, théories, hypothèses).

Ses inconvénients sont qu’il est moins fluide qu’un plan dialectique ; qu’il demande une grande culture générale ; et qu’il est surtout porté sur l’action, de telle sorte qu’il est principalement utile dans des matières comme l’économie – en particulier la politique économique – ou la science politique.

Exemple de plan « ENA » avec le sujet d’économie « Le protectionnisme est-il voué à disparaître ? » :

  1. Les mesures protectionnistes caractérisent encore le commerce international à l’heure de la mondialisation
  2. Le protectionnisme peut être légitime dans certaines circonstances transitoires
  3. Le libre-échange a progressé de manière discontinue, avec des reflux de protectionnisme
  4. Préférable au protectionnisme, le libre-échange peut encore progresser grâce au développement des négociations commerciales

Je l’ai formulé de la manière suivante : « Le protectionnisme survit à l’heure de la mondialisation (I.A.) en partie parce qu’il serait utile dans certaines circonstances transitoires (I.B.). S’il a néanmoins reculé de manière discontinue jusqu’à aujourd’hui (II.A.), le développement des négociations commerciales semble nécessaire pour faire progresser le libre-échange (II.B.) ».

✩ ✩ ✩

Les 7 plans de dissertation peuvent tous servir, mais certains sont à privilégier à l’usage. Tu as intérêt à te concentrer sur 1 ou 2 plans, plutôt que d’hésiter entre les 7 et de n’en maîtriser véritablement aucun.

Pour faire simple, je te recommande de t’en tenir au seul plan dialectique (thèse, antithèse, dépassement), qui est de loin le plus utile et le plus flexible.

Enfin, tu devras aussi soigner la formulation des grandes parties (dans l’annonce de plan et en introduction partielle). Étant donné la complexité des sujets de dissertation et la rapidité de la correction, les phrases simples et claires seront toujours les plus efficaces.

Vidéo sur les 7 plans de dissertation


[1] J’entends par « plan en 4 parties » les « faux » plans en 2 parties du type I.A., I.B., II.A., II.B.

[2] Par exemple tout simplement « La mondialisation », ou « Les enjeux de la mondialisation ».

[3] Si tu es curieux, j’ai raté 2 fois le concours (à cause de l’épreuve de droit public).

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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